Les travailleurs de la mer de Victor Hugo, la critique
Résumé : Nous sommes sur l'île de Guernesey. C'est là qu'au milieu des années1820, Lethierry opère une véritable révolution en assurant le trajet entre Saint-Malo et l'île grâce à un bateau à vapeur nommé la Durande. Seulement, ce bateau attire bien des convoitises. Il s'échoue donc un jour sur des rochers nommés les Douvres. Lethierry promet la main de sa nièce à quiconque ira récupérer les machines coincées dans l'épave qui sont encore intactes. Gilliat, l'exclu, le solitaire, le pactiseur avec le diable, se lance à la conquête de l'épave...
Introduction: Un roman divisé en trois parties, une lecture plaisante mais sans plus...
Commentaire: Je retrouve Victor Hugo avec grand plaisir après avoir dévoré Les Misérables. J'avais placé beaucoup d'espoir dans ce roman car j'avais adoré Les Misérables et je n'en attendais pas moins de la part de l'auteur. Peut-être un petit peut trop. Je considère que le roman se découpe en trois parties. La première partie de l'histoire est faite pour "poser le décor". Le personnage de Gilliat est vraiment bien décrit et exploré. Si bien que l’on n’a aucun mal à se l'imaginer juste devant nous. Son passé est également bien expliqué. Lethierry est lui aussi bien abordé ainsi que Clubin qui lui est vu par certaines de ses connaissances. L'écriture de Victor Hugo est dans cette partie et dans tout le roman d'ailleurs assez "spéciale" et "originale". Je m'explique. Il traite plusieurs sujets en même temps. Il laisse ainsi quelque fois sa narration sur un sujet bien précis en suspend et en raconte un autre. Ces différents "bouts de texte" sur un sujet sont séparés distinctement par de petites étoiles. Je vous donne un exemple de la structure narrative : L'auteur écrit une page ou deux (parfois moins) sur Gilliat puis le laisse en suspend grâce aux étoiles et une marge qui sont tout deux un soucis de mise en page. Puis il parle de Lethierry puis des Douvres et ainsi de suite. Ce schéma répété sans cesse ainsi peut prêter à confusion. Et bien pas du tout. Cela permet d'avoir un portrait de chaque acteur ou décor présent dans le récit. Dans la deuxième partie du roman (qui jusque là était pour moi magnifique), j'ai eu un gros passage à vide et ce à cause des descriptions. L'auteur utilise des termes marins en masse qui étaient tous notés dans un lexique à la fin du bouquin. Ce qui donne des descriptions bien trop complexes à mon goût. Je n'ai vraiment pas compris comment Gilliat a travaillé sur l'épave. Je confondais tous les termes techniques déjà cités. Cette partie a vraiment été ennuyante à mes yeux. Si bien que j'ai failli suspendre ma lecture. Mais j'ai tenu bon. Pour la troisième partie, plus de "bouts de texte" ni de descriptions techniques et complexes, juste un récit assez fluide et en continue. Beaucoup de rebondissement sont à venir dans cette dernière partie du roman. Une fin qui m'a laissé sans voix, sans rien. Un roman plaisant qui m'a ennuyé mais qui m'a quand même plu mais sans plus.
Je tiens quand même à dire que je trouve le travail fait sur la couverture incompréhensible. Je sais que l'école des loisirs s'est toujours démarquée sur les couvertures pour inciter le lecteur à ne pas choisir un livre sur l'illustration. Mais malgré une amélioration sur les autres romans, les classiques sont toujours munis d'une petite image sur le devant. Ce que je trouve dommage car cela ne donne pas envie de le lire.