Interview de l'auteur Gilles Abier

Publié le par victor

Gilles Abier est un auteur qui a publié une vingtaine de roman chez Acte Sud Junior. Je lui ai posé des questions ausquels il a répondu. Je vous laisse découvrir ses réponses.

Comment êtes-vous devenu auteur ? Étais-ce une vocation, un choix ?

Je n’ai pas l’impression d’avoir choisi ce métier. Je ne me suis jamais dit qu’un jour je serai écrivain. Mais j’ai toujours écrit : des petits bouts d’histoires dans des cahiers. Des histoires qui ont grandi en même temps que moi. Il a fallu qu’un premier roman soit publié pour que je comprenne, que j’accepte, que je ne pouvais pas faire autrement que de raconter des histoires.

Qu'est-ce-qui influence l'écriture de vos œuvres ? Plus particulièrement, qu’est-ce-qui influence la création de vos personnages ?

Je suis comme une éponge, à l’affût du monde qui m’entoure. Par nature, je suis curieux. J’aime entendre ce que vivent les gens autour de moi. J’imagine que ça nourrit mon imaginaire aussi. Je pense que j’ai souvent besoin de pouvoir m’identifier aux personnages que j’invente, à un moment ou un autre. Il y a forcément de moi dans tous.

Dans Un de perdu et dans Amour mortel, la fin est assez... cruel, violente. Pour quelles raisons ?

Je ne cherche par la cruauté. Et en même temps, je ne me l’interdis pas. Je tends vraiment à coller aux personnages, à trouver leur vérité. C’est eux qui me guident en un sens.

Amour mortel est un roman policier complexe dont on imagine pas du tout la fin que vous avez écrite, comment avez-vous eu l'idée de cette fin ?

Je dois dire que je suis un auteur qui a besoin de savoir où il va. Je connais toujours la fin de mon histoire. Elle est établie dès le départ dans ma tête. Je ne sais pas forcément quel chemin je vais emprunter pour l’atteindre. J’aime aussi déconstruire, puis reconstruire, une histoire, comme dans « J’me sens pas belle » où deux périodes se racontent parallèlement.

Comptez-vous écrire une suite à Amour mortel ou restera-t-il roman simple ?

Je n’ai pas envisagé d’écrire une suite à ce roman.

J'ai remarqué que vous travaillez avec plusieurs maisons d'éditions, pour quelles raisons ?

Sur la vingtaine de livres publiés, deux ont été publiés ailleurs que chez Actes Sud Junior, ce qui est peu en réalité. Il est assez courant en littérature jeunesse de travailler avec plusieurs maisons d’éditions. Ce sont les histoires qui chaque fois ont déterminé le choix d’une autre collection. J’apprécie la relation que j’entretiens avec mon éditeur, François Martin. C’est une collaboration enrichissante qui me donne vraiment l’occasion de participer à l’élaboration du livre jusqu’à sa sortie.

Quels conseils donneriez-vous à un écrivain en herbe qui voudrait se lancer dans le métier d'auteur ?

Ecrire et lire. Ecrire sans se poser de questions. Sans se comparer à d’autres. Ecrire pour le plaisir, sans viser la parution, même si c’est l’objectif.

Et lire. Lire les histoires des autres. Leurs mots. Leurs façons de dire. Leur façon de raconter

Publié dans auteurs, Interview

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